L’Inde est le deuxième producteur de
thé au monde (après la Chine), le premier consommateur de thé au monde (avec 30% de la consommation mondiale) et également le premier exportateur.
Depuis des millénaires on utilise en Inde les plantes dans la tradition de médecine Ayurvédique. Ayurvéda signifie en devanāgarī : आयुर्वॆद, la « science de la vie », deāyus (vie)1 et veda (science, ou connaissance)2 – elle puise ses sources dans le Véda, ensemble de textes sacrés de l’Inde antique. L'une des pratiques les plus répandues de l'Ayurvéda est l'utilisation d'
infusions ayurvédiques, qui sont élaborées à partir d'un mélange soigneusement sélectionné de plantes et d'herbes reconnues pour leurs propriétés bénéfiques pour la santé.
Ces mélanges de plantes (menthe, cardamone, gingembre, basilic, poivre, réglisse, etc.) font partie de la vie quotidienne des Indiens. Ces préparations servent à soigner des maladies variées. Le thé s’est rajouté à ce mélange de plantes infusées, souvent avec du lait et du sucre, afin d’adoucir et de masquer le goût fort de certaines plantes curatives.
Découvrez quelle est la différence entre le thé vert et le thé noir pour approfondir vos connaissances sur ces deux variétés emblématiques.
Des écrits du Ramayana datant de 750-500 avant JC parlent de l’utilisation du thé en Inde. Pendant 1000 ans, il n’y a pas eu de trace d’utilisation du thé, qui sera ensuite réintroduit par des moines bouddhistes. Les origines du thé en Inde restent obscures et peu documentées.
La variété de thé camélia sinensis assamica est originaire du nord-est de l’Inde où elle a été cultivée et consommée par des tribus locales depuis des centaines d’années.
La dimension commerciale puis industrielle du thé en Inde s’initie à l’arrivée de l’Empire Britannique au XIXe siècle, avec l’introduction des plants de thé de Chine et le recours à des ouvriers qualifiés du secteur de thé.
Après une trentaine d’années d’adaptation et de développement de la production dans le Nilgiri,
le Darjeeling et l’Assam, le thé indien a pu remplacer l’importation du thé chinois en Angleterre.
Aujourd’hui, 70% de la production indienne de thé est consommée sur place. Certains terroirs ont acquis une renommée internationale comme le Darjeeling ou l’Assam réputés pour produire les meilleurs thés au monde. En Inde le thé ou tchaï est une institution, il est consommé tant à la maison qu’au dehors ; de nombreux échoppes de rues ou « Chaiwallah », marchands ambulants de thé, le proposent aux passants et visiteurs.
Les trois plus grandes régions productrices de thé en Inde sont le Darjeeling, l’Assam et les Nilgiri.
Le thé du Darjeeling est le fruit de 87 jardins, dans cette région la production bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée. Le Darjeeling produit principalement du thé noir orthodoxe et quelques
Oolong et
thés verts. Dans cette région on peut identifier 4 récoltes annuelles : printemps (mars-avril) été (mai-juin) mousson (juillet-septembre) et automne (octobre-novembre) avec des spécificités gustatives très marquées. Les récoltes les plus recherchées sont celles du printemps et de l’été, par contre la récolte réalisée à la mousson est de médiocre qualité.